Yoann Richomme: "viser le podium final"

Le skipper de Paprec Arkéa est de retour. Lors de l’étape entre Carthagène et Nice, il avait décidé de faire une pause.

Il retrouve la barre du troisième du classement général alors que l’écart avec Biotherm se creuse et qu’Holcim-PRB est désormais à égalité. Même s’il reconnaît que ces deux Plan Verdier « seront difficiles à battre », il continue à y croire.

Comment as-tu vécu cette étape « à distance » ?
“Je l’ai très bien vécu ! J’ai réussi à bien décrocher même si j’ai suivi la course. C’était sympa de prendre un peu de recul sur l’épreuve et de revenir frais. Il s’agit d’une course assez éprouvante, cela tire fort sur les organismes donc c’était important de se ménager. Cette pause était très bénéfique même si je suis très content de revenir !”

« On attend les bords de portant rapides avec impatience ! »

Le large et la compétition, ça manque vite ?
“Oui mais je crois que c’est super important de savoir prendre du recul, de laisser l’équipe faire sans moi. Même s’ils sont déçus de leur quatrième place, ils ont fait une très belle prestation. On sait que c’est une régate compliquée avec beaucoup de transition et des bateaux qui ne sont pas faciles à faire fonctionner dans ces conditions. Ils ont fait un super boulot et je suis vraiment fier d’eux !”

On est toujours surpris à quel point la Méditerranée joue des tours... C’est quoi la bonne méthode pour s'en sortir ?
“La méthode Biotherm visiblement ! On souffre un petit peu à cause du design de notre bateau qui est orienté pour être performant dans la mer forte et formée. C’est sûr que nous sommes moins à notre avantage en Méditerranée… On attend les bords de portant rapides avec impatience même si ça n’arrive pas toujours !”

© Vincent Curutchet / The Ocean Race Europe 2025

« Biotherm, une performance remarquable »

À mi-course, quelle est la dynamique au sein de l’équipe ?
“Elle est bonne. On aurait forcément aimé de meilleurs résultats, d’autant qu’on n’est parfois pas passé loin. Malgré tout, nous sommes deuxièmes ex-aequo, on a signé deux podiums en trois étapes et on est souvent très bien placé. Cela reste de bons résultats. Notre objectif, c’est de viser le podium final parce qu’on sait que les deux plans Verdier sont très adaptés sur ce parcours-là et forcément difficiles à battre. À nous de ne rien lâcher et tout donner !”

Biotherm a fait le plein de points. Tu es impressionné par leur constance ?
“Oui, c’est une performance remarquable par sa continuité. Ils ne nous avaient pas habitués à être à ce point aux avant-postes des courses. Je pense qu’un des facteurs majeurs de leur réussite, c’est le design du bateau, particulièrement adapté à ce type de parcours.”

La quatrième étape dure trois jours. Quelles sont les clés de l’étape ?
“On devrait faire un tour de Corse avant d’aller autour des îles italiennes et arriver mercredi à Gênes. Il y aura une première porte à passer au large de Monaco dans très peu de vent ce qui sera clairement compliqué. Après, la traversée vers la Corse devrait se faire dans des conditions légères avant plusieurs transitions au sud de la Corse. On espère avoir du portant d’ailleurs autour de l’île de Beauté ; mais ce ne sera pas simple !”